Phare de Carteret
Le phare construit en 1837 sur le cap de Carteret à 80 mètres au-dessus du niveau de la mer pour signaler le passage de la déroute aux navires fut mis en fonction en 1839.
A cette époque et jusqu’en 1870, le phare est constitué d’un corps de bâtiment contenant un magasin, deux chambres et une grande cuisine commune avec cheminée pour loger deux gardiens à l’exclusion des familles et une chambre à cheminée pour loger un ingénieur en tournée d’inspection.
Lorsqu’on admit de loger également les familles des gardiens, les locaux existants s’avèrent trop petit et on utilisa le bâtiment de l’ancienne vigie abandonné depuis 1815. Au cours des tempêtes de l’hiver 1868, la moitié du bâtiment s’effondra. On opta pour la construction d’un petit pavillon de chaque côté du phare.
En 1917, on installa un nouveau modèle de brûleur, de meilleur rendement. L’utilisation de ces appareils nécessitait une surveillance (depuis l’allumage jusqu’à l’extinction) et un entretien constant, faute de quoi ils devenaient extrêmement dangereux. Trois incendies, dû à des fuites de pétrole sous pression, se sont produits dans la lanterne du phare (1921, 1923, 1926). Ils provoquèrent d’importants dégâts à l’optique et à la lanterne.
En 1937, la Marine procéda à l’électrification du sémaphore (installation d’un projecteur de signalisation).
En 1940, conformément à la convention d’armistice, les phares devaient être maintenus en état pour la Kriegsmarine (marine de guerre allemande). Les troupes allemandes occupèrent périodiquement le phare (poste d’observation) à partir de juin 1940.
Le 28 juin 1944, un bombardement aérien détruisit le radar et le sémaphore. Le phare, très sérieusement endommagé, fut inutilisable pendant plusieurs années.
La remise en état du phare dura de 1946 à 1950.
- Aujourd’hui, son éclairage est assuré par une lampe halogène d’une puissance de 650W. Sa portée par temps clair est de 26 milles nautiques (environ 48 kilomètres). Périodes d’éclats sont 2+1, c’est-à-dire 1 éclat 5 secondes d’obscurité, 1 éclat 5 secondes d’obscurité, 1 éclat 2 secondes d’obscurité (total 15s).
Actuellement, le phare est encore gardé par un agent électromécanicien qui a, en outre, la charge de la surveillance et de l’entretien des feux du port.
Le phare est entièrement automatisé en 1976.
Depuis 2016, le phare est ouvert au public qui peut gravir les 58 marches qui mènent à la lanterne.