Monument de la coupure du Cotentin
Barneville-Carteret a été libéré le 18 juin 1944, au terme d’un marathon qui a conduit les américains de la côte Est, où ils avaient débarqué le 6 juin 1944 à Sainte-Marie-du-Mont, à la côte Ouest, réalisant ainsi la coupure du Cotentin à Barneville-sur-Mer, isolant dans la presqu’île 4 divisions allemandes soit 40 000 hommes acculés à poursuivre la lutte sans le moindre espoir de recevoir des renforts.
Après de durs combats, les troupes aéroportées établissent une première tête de pont autour de Sainte-Mère-Eglise. Chef-du-Pont est libérée le 10 juin 1944 puis Pont l’Abbé le 13. La 82ème Airborne Division du général Ridgway et la 9ème Iinfantery Division du général Menton S. Eddy reçoivent l’ordre de couper la presqu’île avec pour objectif la traversée de la Douve à saint-Sauveur-le-Vicomte.
Le 14 juin, la 82ème est à Bonneville et occupe Saint-Sauveur-le-Vicomte le 16 juin au soir, après que la ville eut été bombardée le 6 et le 10 puis incendiée le 16 par le pilonnage de l’artillerie.
Le 16 juin, la 9ème I.D. occupe Sainte-Colombe et peut faire passer des tanks par le pont demeuré intact. Les allemands résistent énergiquement à Néhou mais le verrou saute dans la nuit du 16 au 17.
Deux unités de la 9ème I.D. vont réaliser la coupure du Cotentin : le 47ème I.R. du colonel Georges W. Smythe vers Saint-lô d’Ourville et le 60ème I.R. du colonel Frédérick J. de Rohan vers Barneville. Le bourg de Barneville est entièrement libéré le 18 juin à 7 heures du matin, par le capitaine Léo C. Williamson commandant la compagnie K du 60ème I.R., 4 ans jour pour jour après le début de l’occupation allemande.
Cependant, le corridor, qui coupait la presqu’île, n’avait guère que quatre à cinq kilomètres de large et le front était flottant et incertain. Protégés sur leur flanc sud par les marais inondés, les américains vont consacrer tous leurs efforts à libérer le port de Cherbourg, qu’il leur fallait à tout prix pour acheminer leurs approvisionnements. Ce qui sera fait le 26 juin avec deux semaines de retard sur les prévisions du plan des alliés.